Sylvie Gibert – Ed. Plon
Paris, 1880. Zélie est une jeune artiste qui prend des cours de peinture dans le premier atelier de la capitale réservé aux femmes. Très douée et très observatrice des moindres détails qui représentent les personnes dont elle réalise le portrait, elle attire l’attention d’Alexandre d’Arbourg, commissaire du quartier du Palais-Royal. Celui-ci a besoin d’elle pour enquêter dans une maison de la haute bourgeoisie où le maître des lieux vient d’échapper à une tentative d’empoisonnement. Voulant faire preuve de la plus grande discrétion, il lui demande de pénétrer dans la demeure officiellement pour y réaliser le portrait d’une petite fille et ainsi observer les habitants et leurs secrets. Zélie accepte à condition que le commissaire recherche le fils disparu d’une nounou dont elle peint le portrait. Tous les deux se lancent dans leur enquête…
L’auteure parvient à nous transporter dans cette époque : les quartiers riches du cœur de Paris mais aussi les alentours beaucoup plus sombres. On y perçoit la condition des femmes à cette époque et surtout, on croise au fil de l’histoire, des artistes qui marqueront leur temps comme Maupassant, Degas ou bien encore Auguste Renoir. Ce roman, qui témoigne parfaitement de la fin du XIXème siècle propose aussi une belle intrigue dans laquelle le lecteur se laissera forcément entraîner.